Drôle de question, n’est-ce pas ? Car enfin, un leader, c’est toujours bien ! Mieux vaut vaut en avoir un que pas du tout ! Est-ce si sûr ? Les fables de La Fontaine, qui sont une mine d’exemples à tout faire et ont réponse à presque tout, ont prévu le cas. On le trouve avec tous ses considérants dans la 4ème fable du livre III.
Son titre est explicite : « Les grenouilles qui demandent un roi ». Sa morale l’est encore plus. « Que votre premier roi fut débonnaire et doux : De celui-ci contentez-vous, De peur d’en rencontrer un pire. »
Voilà le problème du leadership en entreprise, certes posé de manière abrupte, mais néanmoins bien posé. Alors, le leader en entreprise, un plus ou un moins ?
C’est quoi un leader en entreprise ?
Avant de répondre à cette question cruciale, n’en doutons pas, il faut commencer par se demander ce que c’est qu’un leader. On peut débuter la recherche par celle des synonymes au mot leader. Ne serait-ce que pour traduire le mot leader en français.
Les synonymes du mot leader
Le résultat ne manque pas de sel. On a ainsi, au choix :
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- Cerveau. Les amateurs de films comiques pensent là immédiatement, ou presque, au film de Belmondo et de Bourville, intitulé « Le cerveau » réalisé par Gérard Oury en 1969. « Sombre histoire » où un « génie du crime » nommé le Cerveau, interprété par David Niven, veut s’emparer des fonds secrets de l’OTAN dans le train Paris-Bruxelles. Evidemment, ce n’est pas triste.
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- Chef. Bon là, on a aussi des références cinématographiques, mais en beaucoup moins comiques. Il s’agit, notamment, de la phrase fétiche qui émaille à tout bout de champs le film culte « Full Metal Jacket« , réalisé en 1987. par Stanley Kubrick. le « Chef ! Oui Chef ! », ça vous dit quelque chose ?
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- Dirigeant. C’est un peu plat, on vous l’accorde et on peut avoir du mal à raccorder le mot avec l’idée de leader. Quoiqu’on puisse avoir soudainement en tête l’image du « lider maximo« . Autrement dit, celle de Fidel Castro qui a dirigé Cuba d’une main de fer de 1959 à 2008 et dont c’était le surnom.
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- Meneur. Le mot fait inévitablement penser au meneur d’une équipe sportive et, notamment, d’une équipe de basket. On parle aussi de meneuse de revue… Sans parler du meneur dont on aimerait bien se débarrasser quand il est le principal artisan de mouvements de nature insurrectionnelle. Bref, on est loin ici du monde de l’entreprise.
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- Porte-drapeau. Là, on ne peut manquer de voir des anciens combattants avec leurs drapeaux un jour de cérémonie devant le monument aux morts. Pas très valorisant, a priori, pour les leaders !
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- Responsable. Que de leaders ! Car, enfin, tout le monde, ou presque, est responsable de quelque chose !
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- Tête. Quand Paul Valery a écrit La soirée avec monsieur Teste, il ne pensait sûrement pas écrire un livre sur le leadership. Quoique. N’y a-t-il pas dit que : Trouver n’est rien. Le difficile est de s’ajouter ce que l’on trouve. Pas mal vu !
Finalement, vous l’aurez compris, mieux vaut garder le mot leader et ne pas chercher à le traduire.
Quelles sont les caractéristiques d’un leader ?
Si on en croit les spécialistes, un leader c’est surtout un vrai mouton à cinq pattes tant on lui demande de qualités. Pour les plus sérieux de ces spécialistes, un leader doit en cumuler au moins une bonne douzaine.
Si on en dresse la liste, cela quelque chose comme ça. Un leader, c’est quelqu’un qui :
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- Communique bien.
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- Motive ses troupes super bien.
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- Est charismatique.
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- Est enthousiaste.
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- Solutionne les problèmes.
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- Organise les choses plus vite que son ombre.
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- Est un fin négociateur.
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- Est naturellement créatif.
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- Est super discipliné.
Est-ce tout mon capitaine ? Eh, bien non, il faut qu’en plus, toujours selon les mêmes spécialistes, il :
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- Pratique l’écoute active.
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- Soit honnête.
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- Ait une bonne vision de ce qu’il faut faire et vers où il faut aller.
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- Soit apte à décider. Tout de même !
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- Ait le souci de sa réputation.
Que ceux qui connaissent un leader réunissant toutes ces qualités nous le fassent savoir, sans tarder, avec notre fiche contact. Nous serions heureux de pouvoir le rencontrer.
Bon, en attendant, on peut déjà dire ce qu’est un leader inutile et un leader utile, sans faire le tour de toutes ces caractéristiques.
Un leader K , est-ce que ça existe ?
En général, on aime bien faire des classifications. Et donc la question de savoir ce qu’est un leader n’y échappe pas. On distingue ainsi, toujours en général, quatre styles de leadership et, par suite, quatre types de leader :
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- Le leader persuasif. Manipulateur ?
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- Le leader directif. Dictateur ?
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- Le leader délégatif. Responsable, mais pas coupable ?
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- Le leader participatif. Solidaire ?
On va faire simple et se demander plutôt ce qu’est un leader inutile et ce qu’est un leader utile. Puis, à partir de là, si on peut définir une nouvelle catégorie de leader, bien à nous, le leader K.
C’est quoi un leader inutile ?
Commençons par le leader inutile. D’évidence, c’est le leader adepte du management toxique. C’est celui pour qui ce qui importe, c’est le pouvoir total qu’il exerce sur ceux qui l’entourent et dont on lui a confié, par malchance, la responsabilité.
A quels signes reconnaît-on le leader toxique ?
Car le problème, c’est que, comme la grenouille plongée dans de l’eau tiède qu’on porte progressivement à ébullition pour la faire cuire, sans qu’elle ait la présence d’esprit de sauter en dehors de son chaudron bouillonnant, tant elle s’y est habituée, les victimes d’un leader toxique ne s’en rendent à peu près jamais compte.
Il faut donc connaître quelques signes pour savoir si on a affaire à un leader toxique et pour prendre le large.
Disons d’emblée, que le leader toxique, homme ou femme – eh oui – ne peut s’empêcher de dire et de faire des vacheries.
C’est plus fort que lui ou qu’elle. Médisances, Cancans, Incivilités, Irrespect, font partie de sa nature et de sa manière de faire.
Pas la peine d’imaginer qu’en satisfaisant ses demandes, souvent délirantes, on puisse améliorer la situation. Sauf, à en prendre le pli. C’est-à-dire devenir soi-même toxique. Tous les rouages du management deviennent alors aussi, à leur tour, toxiques.
Et encore moins, à chercher à « l’amender » en allant lui en parler gentiment dans son bureau.
Cela le fait, ou la fait, plutôt rire. Vous voulez savoir comment ça fonctionne ? En entreprise, comme en couple, d’ailleurs ? Lisez donc les heures souterraines, de Delphine Vigan. On si vous préférez, visionnez le film qui en a été tiré.
Non, une fois le leader toxique identifié, il n’y a plus qu’à prendre la tangente, dans l’entreprise ou en dehors de l’entreprise. A moins que les plus lucides dans les grades les plus élevés, ou les plus téméraires, ne se décident à prendre le taureau par les cornes.
Une des façons les plus simples est de faire appel à un conseil comme af-Franck Lidar Consulting à même de faire un diagnostic et des préconisations appropriés.
Car, pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre les dégâts que suscite inévitablement un leader toxique et le rendent parfaitement inutile. Nul doute qu’il contribue efficacement à faire de l’entreprise un vrai champs de bataille. Avant que ce ne soit un beau champs de ruines.
C’est quoi un leader utile ?
Pour nous, c’est simple. Un leader utile, c’est un leader qui inspire confiance. Par les temps qui courent, il y a de quoi faire. A tout niveau, dans pratiquement tous les domaines, la confiance est en chute libre.
Alors un leader capable de la restaurer et de l’entretenir, c’est quelqu’un d’éminemment utile et, même plus, de précieux. Pourquoi ? Parce que, quand on a confiance dans ce leader là, et pas dans un autre, on est prêt à faire ce qu’il demande et, si on le peut, à faire plus.
Autrement dit, le leader qui inspire confiance est d’autant plus utile qu’il est un facteur clef de la haute performance. Ce qui, on l’a vu, n’est pas qu’une question de chiffres. Peu importe alors son style et sa manière de faire. On lui pardonne tout. Ou presque.
Alors d’où vient la confiance ? Essentiellement de la compétence ! Laquelle est un mélange de savoir-être et de savoir-faire. De ce fait, elle peut être cultivée et développée, notamment par la formation et le coaching.
Le leader K, un leader naturellement utile
Comme on l’a écrit, le facteur K peut être vu comme un antidote au management toxique. De fait, la pratique et l’esprit du facteur K sont au cœur de la nature d’un leader K et constituent deux pans essentiels de ses caractéristiques.
Cela dit, en faisant la distinction entre leader utile et leader inutile, le leader K ne peut que se situer du côté du leader utile et donc, par suite, est forcément, en plus de ses autres qualités, dont sa maîtrise du management constructif, quelqu’un qui se doit d’inspirer confiance par ses compétences.
Comme ces compétences doivent être en permanence réactualisées et élargies, autant que de besoin, notamment, en ce qui concerne le savoir être, un leader K se reconnaît, en particulier, par sa maitrise de l’art du coaching d’une équipe.
Le leader K, agent d’un renouveau managérial
Dans son dernier livre, « L’hypothèse K – La science face à la catastrophe écologique « , Aurélien Barrau, astrophysicien bien connu pour ses engagements écologistes, lance un appel aux experts, scientifiques, mais en réalité de tout poils, pour qu’ils cessent d’envisager les problèmes uniquement sous l’angle de ce qu’il appelle le technosolutionnisme.
Autrement dit, il insiste pour que face à une situation où dit-il :
Le cas de l’effondrement de la vie sur terre est à peu près aussi clair et incontestable que la rotondité de notre planète,
il convient que chacun prenne ses responsabilités. D’évidence, la manière dont fonctionnent les entreprises et le sens qu’elles donnent à leur activité ne sont pas neutres face à une situation totalement inédite dans l’histoire de l’humanité.
En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on y a vu une espèce en situation de s’autodétruire dans un futur relativement proche. Certains commentateurs se sont plus à se moquer de la façon de voir « poétique » d’Aurélien Barrau. Il n’en reste pas moins qu’une nouvelle approche des problèmes se met bien à bourgeonner ici et là..
Le leader K est, selon nous, un de ces agents en devenir de cette nouvelle approche, la seule à même de redonner du sens à toute activité humaine et, entre autres, à l’activité entrepreneuriale.