Af-Franck lidar Consulting

le discernement facteur de prise de décision en entreprise

Leader K et discernement

En temps de crise, et personne ne peut nier sérieusement qu’on soit dans ce temps, on s’interroge plus que jamais sur le rôle d’un leader. Au point que dans beaucoup de cas , on peut le juger inutile. Mieux vaut, en effet, ne pas en avoir que d’être soumis à des décisions et à des comportements inconséquents. Autrement dit, à des attitudes dont les résultats sont la plupart du temps irresponsables. Pour autant, on ne peut guère non plus se satisfaire de situations où personne ne décide en réalité et où toute décision est finalement le fruit en quelque sorte du hasard. On peut néanmoins éviter ces deux écueils grâce au leader K et à sa capacité, entre autres, de discernement.

 

La capacité de discernement, c’est quoi ?

 

Le discernement, fondement de la bonne décision

La réponse est facile. La capacité de discernement, c’est la capacité à prendre la bonne décision. Mais, un fois qu’on a dit ça, on n’a, en fait, rien dit. Où plutôt, on est immédiatement renvoyé à une autre question. C’est quoi une bonne décision ?

 

Et là, tout a tendance à s’embrouiller. Car, à priori, il n’y a pas de bonne décision en soi. Il n’y a que des bonnes décisions relativement à quelque chose.

 

Le plus simple, en entreprise, c’est de rapporter toute décision à un objectif à atteindre. Sans s’occuper de toute autre considération. Morale, philosophique, sociétale, politique, etc. C’est déjà ça !

 

En effet, une entreprise n’est ni une église, ni une association humanitaire, ni un parti politique. Le reconnaître, ou l’assumer, si on préfère, c’est se concentrer sur ses fondamentaux : vendre un service ou un produit.

 

Le méconnaitre, pour toutes sortes de raisons, c’est se perdre, à coup sûr, dans d’infinis méandres parfaitement contre productifs du point de vue de ces fondamentaux. On peut dire aussi du point de vue de sa mission quand celle-ci est bien cadrée.

 

Ne pas oublier que les entreprises qui sont sorties de leur cadre ont toutes périclité ou ont du y revenir. A l’instar, par exemple, de l’entreprise Godin dont le fondateur a été à l’origine du concept de familistère.

En bref, la décision est bonne si elle permet d’atteindre l’objectif prévu en termes de vente, ou de mission, elle est mauvaise, si elle ne le permet pas.

 

Le discernement, c’est quoi exactement comme capacité?

Maintenant qu’on sait quel rôle le discernement joue dans la qualité d’une décision, Voyons ce que la notion de discernement recouvre exactement. Là aussi, la réponse est plus simple qu’il n’y parait de prime abord.

 

Faire preuve de discernement, c’est être capable de discerner ce qui est important et ce qui est dérisoire par rapport à l’objectif qu’on s’est fixé. Fastoche ! Mhmm, pas vraiment.

 

Pourquoi ? Parce qu’il y a deux choses qui parasitent sans cesse la mise en œuvre de cette capacité. La première est l’émotion. Personne n’y échappe. Un évènement survient et immédiatement il génère un flot d’émotions qui elles-mêmes vont susciter des réactions plus ou moins appropriées.

 

Si on ne maîtrise ni les unes, ni les autres, c’est la loterie. Et, dans ces conditions, on tire rarement un bon numéro.

 

L’autre chose qui parasite la capacité de discernement, c’est un trait de caractère. Celui-ci est extrêmement répandu dans une époque qui privilégie autant la communication que la notre.

 

Il se traduit par un large éventail d’attitudes qui vont de l’orgueil à l’égotisme, en passant par le narcissisme, l’amour de soi, le refus de toute critique, l’arrogance, etc. Sans surprise, on les trouve en masse dans tout management toxique.

 

Lequel est naturellement générateur de Risques Psychosociaux, ou RPS.

 

Bref, autant d’attitudes qui suscitent des comportements qui empêchent de voir le réel objectivement. Dans ce cas de figure, on accorde plus d’importance à l’amour-propre et à l’image qu’on donne qu’à un dysfonctionnement organisationnel et aux moyens d’y remédier.

 

Comment développer sa capacité de discernement ?

Une fois qu’on a compris qu’il est non seulement important, mais essentiel, de discerner l’important du dérisoire, qu’on a compris que l’émotion et la communication à tout va sont préjudiciables, on peut alors développer et entretenir une capacité de discernement qui, à force, va devenir une seconde nature.

Pour en arriver là, trois démarches, ou trois savoir-faire, sont nécessaires.

 

Savoir prendre du recul

Evident, non ? Oui, mais pas facile à faire quand on est sous pression. La forme la plus élémentaire de ce recul, c’est de se donner le temps de réfléchir à la situation, en ne disant rien de compromettant si on ne peut pas rester silencieux ou en se mettent momentanément physiquement à l’écart.

 

Savoir laisser décanter

On peut le faire de deux façons. Mais, l’une et l’autre supposent qu’on se mette à l’écoute. Et c’est plus long que la phase précédente. On peut commencer par les émotions elles -mêmes suscitées par l’évènement.

 

Sous cet angle, elles sont sources d’information. La peur est une émotion qui peut être paralysante, mais elle est aussi une sorte de « voyant rouge » qui s’allume sur un tableau de bord. Autrement dit, écouter, c’est d’abord laisser entrer en soi les données positives et négatives. A ce stade, ce sont essentiellement des ressentis.

 

A ces ressentis, il convient donc d’ajouter ce que peut apporter une analyse rationnelle. C’est là avant tout une question de méthode. Les modèles ne manquent pas. Un des plus connus est le Kepner Tregoe Analysis (KT Analysis). Ses concepteurs le définissent comme :

 

Une approche structurée et rationnelle de résolution de problèmes et de prise de décision critique.

Ce qu’il faut retenir d’une telle approche, c’est qu’elle permet de dédramatiser une situation et de n’oublier aucun de ses paramètres.

 

Après cela, il ne reste plus qu’à attendre et à laisser les choses se décanter. Et le mieux qu’on puisse faire à ce moment là, si on aime la pêche, c’est de partir pécher. Ou de faire un tour en moto, si on préfère. Ou quoi que ce soit d’autre qui permette, en tout cas, de se changer les idées.

 

Savoir demander conseil

Etre réaliste, c’est aussi savoir reconnaître ses limites. Il n’y a aucune honte à cela. Si on craint, l’expérience aidant, de se laisser entraîner par ses émotions et son goût pour la communication, glissement naturel dans un contexte commercial, alors il ne faut pas hésiter à consulter autant que de besoin une personne de son proche entourage dénuée de ce penchant.

 

Cette consultation peut être improvisée, mais elle peut aussi être organisée. Dans ce dernier cas, naturellement souhaitable, cela peut être réalisé grâce à la mise en œuvre d’un processus de teambuilding, ou de coaching d’équipe, et de recrutement, ou d’onboarding, appropriés faisant suite à une réflexion approfondie sur la meilleure façon d’optimiser un organigramme.

 

On peut, bien sûr, engager ce processus en interne, mais on peut aussi l’engager en externe en ayant recours, par exemple, à af-Franck Lidar Consulting dont c’est une des spécialités.

 

Le facteur K favorise la capacité de discernement

 

Le facteur K, en très bref

Une chose est certaine, le regard polyvalent qu’implique le facteur K tel qu’on l’a précédemment décrit favorise quasi de manière automatique le développement de la capacité de discernement. On précise, entre autres :

Quand on dit qu’il faut mettre en œuvre le facteur K, c’est que d’évidence, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans l’organisation dont il est question et ce quelque chose est d’ordre moral.

https://af-francklidar-consulting.com/le-facteur-k-cest-quoi-au-juste/

On aurait tout aussi bien dire d’ordre mental, à la place d’ordre moral. Mais, quoi qu’il en soit, les deux acceptions renvoient à la même dimension personnelle.

 

Cela dit, ajoutons à tout ce qui a pu être dit à ce sujet que cette capacité ne dépend en rien du niveau d’études atteint par celui ou celle à qui on demande de l’exercer.

 

Quelque fois même, plus ce niveau d’études est élevé, plus il a tendance à être un obstacle et à diminuer la capacité de discernement. D’où la question, un leader K, c’est quoi ?

 

Le leader K, c’est quoi au juste ?

Comme on l’a dit, au vu de nombreuses observations, on peut légitimement se demander si un leader en entreprise, c’est bien utile. La question, ou l’affirmation, peut surprendre tant il est bien ancré dans les esprits qu’aucune organisation ne peut fonctionner sans « chef ».

 

Notre opinion est qu’il vaut mieux ne pas avoir de « chef » du tout, quand ce « chef » se montre particulièrement toxique et devient une gêne pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Est-ce ennuyeux ?

 

Pas du tout ! C’est cela qui est étonnant. Car, la nature ayant horreur du vide, comme chacun sait, eh bien, là comme ailleurs, les équipes sans « chef », à proprement parler, se débrouillent quand même pour fonctionner.

 

Et cela, au moins aussi bien qu’avec un chef toxique.

 

Cependant, un tel fonctionnement que l’on peut qualifier de biologique peut facilement devenir, aussi, chaotique. C’est pour éviter qu’il en soit ainsi qu’il est souhaitable de désigner un leader K.

Autrement dit, un leader ayant compris ce qu’est une bonne décision et la manière dont on s’y prend pour y parvenir. Le tout en ayant le souci, grâce à un management constructif, de préserver et d’accroître la qualité opérationnelle de l’équipe dont il a la responsabilité.

 

Peut-on devenir un leader K si on a le sentiment de ne pas en être un ? Bien sûr que oui ! Grâce au coaching de dirigeant. Encore une fois, on ne le répétera jamais assez :

L’art de diriger n’est pas inné, comme tout art, il s’enseigne. Même si on y est prédisposé. Et, sans doute, à plus forte raison. Mais, cette prédisposition n’est en rien une condition préalable.

af-Franck Lidar Consulting

Le discernement en général

C’est peut être par là qu’on aurait du commencer, mais il n’est pas neutre de constater que la notion de discernement est aussi une notion centrale, notamment, dans le domaine de la spiritualité et dans celui du droit pénal.

 

Sans entrer dans les détails disons que le discernement spirituel est « christocentré ». Par la démarche qu’il implique, il aide à nommer les choses et ce faisant ouvre la voie à la sagesse. Pour en savoir plus sur cette approche, on peut lire avec profit l’analyse historique du concept réalisée par Mariette Canévet.

 

Quant au discernement pénal, il signifie que de son existence ou non dépend la qualification d’un comportement délictueux et donc la nature de la peine qui peut lui être appliquée. Un délit peut être ainsi dûment constaté, mais sa gravité, et la responsabilité pénale qui en découle, va dépendre de la capacité de discernement de son auteur.

 

Ce qu’il faut retenir des deux observations précédentes, c’est que le discernement est une capacité centrale dès lors qu’il y a action. Il peut être intéressant de s’en inspirer, mais si on veut en savoir plus sur son application dans le domaine managérial, on peut se référer à François Bert, membre du cercle K2, auteur de « Le discernement à l’usage de ceux qui croient qu’être intelligent suffit pour décider » et fondateur de l’école du discernement.

 

Et si, avant de vous engager dans une démarche particulière, de formation au discernement, ou autre, on commençait par en parler ensemble pour savoir ce qu’il convient le mieux de faire?

Connaissez-vous quelqu’un qui pourrait être intéressé par votre newsletter ? Partagez-la.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solverwp- WordPress Theme and Plugin